Rue Simon Bolivar, les Tunisiens de Lampedusa ont mobilisé les forces de l’ordre. Hélicoptères, rues bloquées, cordons de CRS, policiers en civil… Un déploiement de moyens surprenants selon les témoins de cette expulsion au cœur même de Paris. Et une volonté affichée de ne pas se laisser déborder.
« L’opération a commencé un peu avant 14h », a expliqué la préfecture de Paris. « Nous agissons sur réquisition du propriétaire de lieux », « l’immeuble n’était pas aux normes d’incendie et n’est pas adapté à servir de local d’hébergement », a-t-elle ajouté. Le bâtiment était occupé depuis lundi 2 mai par des Tunisiens, pour la plupart venus d'Italie.
Trois cars de Tunisiens ont quitté les lieux vers 15h, laissant quelques banderoles « Ni police, ni charité, un lieu pour s’organiser. Les Tunisiens de Lampedusa à Paris » et quelques cris de soutien « Liberté, liberté » derrière eux. Direction le commissariat de police pour des vérifications d’identité.
La mairie de Paris, elle, a précisé qu’avant l’évacuation, elle avait « tenté de convaincre les ressortissants tunisiens de rejoindre des hébergements financés par la ville ». Elle a également appelé les pouvoirs publics à mettre en place un dispositif adapté à ces circonstances exceptionnelles avec une « aide au retour revalorisée ».