C'est par une décision commune de la Fédération et du ministère des Sports, autorité de tutelle de la FFF, que François Blaquart se retrouve sur la touche. Successeur par intérim de Gérard Houllier en octobre 2010, puis confirmé à son poste en février, cet ex-adjoint du patron des Bleus, Jacques Santini, de 2002 à 2004 avait ensuite pris en main trois sélections de jeunes de 2005 à 2007. Il connaît donc la problématique des jeunes joueurs binationaux susceptibles d'opter pour le pays des leurs ancêtres à l'âge adulte.
Lors de la réunion des cadres techniques du 8 novembre dernier évoquée par Mediapart, le DTN envisage bien le principe de quotas qui ne diraient pas leur nom afin de réduire l'hésitation le moment venu entre pays formateur et pays de coeur. Une idée désormais abandonnée, explique-t-il, tout en appelant les entraîneurs à faire preuve de vigilance sur les motivations des apprentis footballeurs. Laurent Blanc, également présent à cette réunion, était sur la même longueur d'onde, en avançant un autre problème : le recrutement de gros gabarits trop stéréotypés, majoritairement incarnés, selon lui, par les joueurs noirs. Face au tollé provoqué par ses propos, l'actuel sélectionneur tricolore s'est excusé pour la la forme mais ne retire rien du fond.
Les deux enquêtes diligentées par la Fédération et le ministère devront dire dans les huit jours si l'affaire aura des suites, et notamment si François Blaquart doit définitivement rendre son tablier.