L'exercice est convenu et, forcément, le discours un peu également. Comme un an auparavant, Nicolas Sarkozy n'a pas nié les difficultés économiques de la France et notamment le chômage qui continue à augmenter, mais il a souligné que la récession avait été moins sévère et plus courte que dans d'autres pays européens.
L'Europe et l'euro justement, c'est l'un des grands axes de ce discours. L'Europe a protégé ses citoyens et l'Europe a tenu malgré une crise très vive dans certains pays. Pour éviter ce même sort à la France, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il serait intransigeant sur l'équilibre des comptes publics.
Dans ses vœux très économiques, il a aussi parlé politique. S'il a évoqué l'échéance de la présidentielle de 2012, c'est pour dire aussitôt que 2011 devait être une année utile avec trois réformes au programme : celle ayant trait au financement de la dépendance, celle de la fiscalité et celle de la justice avec l'élargissement des jurés populaires.
Enfin, après les déclarations de Marine Le Pen comparant les prières de rue des musulmans à l'Occupation, le président est revenu sur le thème de la laïcité pour dire que la loi sur l'interdiction de la burqa serait appliquée et pour parler du respect dû à la France par ceux qu'elle accueille.