« La toile s’est déchirée sur environ deux mètres, au niveau de deux poteaux « tulipe » par lesquels sont évacuées la pluie et la neige », a précisé Antoine Fonté, l’adjoint à la Culture de la mairie de Metz. Selon le représentant de la mairie, c’est « l’accumulation exceptionnelle d’une vingtaine de centimètres de neige mouillée en moins de 24 heures qui est à l’origine de ce nouvel incident ».
C’est la seconde fois en un mois que le toit du bâtiment cède sous le poids de la neige qui est tombée en abondance en Lorraine durant tout le mois de décembre. La toiture du Centre Pompidou est en réalité une immense voile de 8.800m2. Elle est composée d’une membrane translucide en fibre de verre, membrane enrobée de téflon et qui recouvre la charpente en bois. Cette dernière n’a pas bougé mais le système chauffant prévu par les architectes s’est montré défaillant. Des résistances et des fils chauffants doivent en principe faire fondre la neige. Mais que ce soit le 5 ou le 20 décembre, le système n’a pas fonctionné.
« Soit le système a disjoncté, soit il n’est pas assez puissant », a encore expliqué le représentant de la municipalité, propriétaire du bâtiment alors que du côté du musée, on ne veut pas s’exprimer sur un incident qui s’est répété. Les parties déchirées vont être remplacées de manière provisoire par une toile renforcée.
Lorsque le projet avait été lancé, ses concepteurs, le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, avaient indiqué que l’architecture de ce bâtiment aurait un caractère « exceptionnel ». Ils avaient d’ailleurs mis en avant la conception de la toiture dont la réalisation allait « constituer un véritable tour de force grâce à une matière qui assure une étanchéité à l’eau, crée un environnement tempéré naturellement et participe à l’approche énergétique très poussée de l’ensemble du bâtiment ».
Le Centre Pompidou de Metz, annexe de sa maison-mère parisienne, a été inauguré le 11 mai 2010 par Nicolas Sarkozy. Il s’agit de la première expérience de décentralisation d’un musée parisien.