Cette nouvelle estimation repose sur une étude faite par des épidémiologistes mandatés par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Aujourd’hui, le relèvement de cette fourchette semble être dû au fait que les premiers résultats ont été calculés sur une période de 4 années alors que la dernière étude tient compte d’une mortalité à plus long terme. C’est ce qu’explique une des chercheuses responsables de ce nouveau point sur la dangerosité de ce composant.
D’après les connaissances médicales, les risques cardiaques et notamment sur les valves, n’aboutissent pas tous à la mort du patient pendant les premières années après leur hospitalisation. Neuf sur 10 restent sujets à une surmortalité à plus long terme, ajoute un autre des chercheurs.
Depuis sa première commercialisation en 1976, près de 5 millions de personnes ont été traitées par le Mediator. Or, dès 1998, des médecins de la sécurité sociale alertaient en effet l’Agence française de sécurité sanitaire. Et même si à la suite de ce signal tous les coupe-faim ont fait l’objet d’une interdiction totale, le Mediator, lui, ne l’a été quen 2009.
En 2006, la revue Prescrire exprimait également ses doutes sur l’impact du produit sur les risques cardiaques alors qu’il était déjà interdit de vente en Espagne et en Italie.
Un livre intitulé « Mediator : combien de morts ? » a même été rédigé en 2008 par une pneumologue dont une des patientes était atteinte de problèmes d’hypertension artérielle pulmonaire.
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