En France, peines aggravées en appel pour le gang des «barbares»

La cour d’assises des mineurs de Créteil, en banlieue parisienne, aggrave les peines de 7 des 17 accusés de ce gang qui étaient rejugés pour le rapt et la séquestration d’un jeune juif Ilan Halimi mort en février 2006 des suites de ses sévices. Après deux mois de débats à huit clos, la justice a confirmé la condamnation de 10 des accusés à des peines identiques à celles décidées en première en instance en 2009 mais aggravé celle des sept autres. Au total, ce sont des peines allant de 8 mois de prison à 18 ans de réclusion qui ont été prononcées.

Ce nouveau procès concernait 17 des 26 personnes jugées en première instance, celles dont les peines prononcées étaient inférieures aux peines requises. Les plus sévères prononcées lors de ce second jugement concernent : Jean-Christophe Soumbou, un des ravisseurs du jeune homme de 23 ans, dont la peine de 18 ans a été confirmée et Samir Aït-Abdelmalek, un de ses geôliers, dont la peine a été aggravée passant de 15 à 18 ans. Ce dernier est considéré comme l’autre boss du gang et bras droit de Youssouf Fofana, ce Franco-Ivoirien, cerveau du crime, condamné à perpétuité mais absent de ce dernier procès puisqu’il a renoncé à faire appel.

Pour autant, les parties civiles restent amères car les peines ont été très peu modifiées et pour la jeune fille ayant servi à appâter Ilan Halimi, mineure à l’époque des faits, la peine de 9 ans d’emprisonnement reste la même.

Du côté de la défense, qui parle depuis le début d’un procès politique, on estime que le procès n’a servi à rien. Une avocate de la défense s’est tout de même réjouie de la tenue de ce procès estimant que les jurés et les magistrats avaient résisté aux pressions du pouvoir en confirmant globalement les peines prononcées en première instance.

Enfin, la petite amie de la victime a estimé que ce deuxième procès a permis d’éclairer certains points, notamment les conditions de détention et les derniers instants d’Ilan Halimi. Stéphanie Yin qui a déclaré : « La plus grande peine c’est moi qui l’aurai toute ma vie ».

Partager :