Jean-Marie Le Pen sait qu'il est bientôt au bout se son chemin politique. En attendant, il veut continuer à peser sur le parti qu'il a créé il y a presque 40 ans.
D'abord en rappelant inlassablement le catéchisme frontiste. Il y a le mal : l'immigration, l'insécurité, l'Europe et leurs fourriers : les partis traditionnels. Et il y a le bien : la sortie de l'euro, le rétablissement des frontières, l'arrêt du déclin qu'un seul parti peut mener à bien : le Front national.
Dans la bataille pour sa succession à la tête du mouvement, Le Pen Jean-Marie met tout son poids dans la balance en faveur de Le Pen Marine, opposée à Bruno Gollnisch.
C'est que contrairement au pronostic de départ, le dauphin historique semble ne plus être si loin de la fille de son père dans la campagne interne et c'est sans doute la raison pour laquelle Marine a méthodiquement tiré sur les grosses ficelles paternelles en comparant les prières de rue musulmanes à l'occupation.
A la grande satisfaction de son père qui considérerait comme un désaveu que les 31 000 adhérents revendiqués privent sa fille de son héritage politique.