La poignée de main entre le Caldoche Jacques Lafleur et l'indépendantiste Jean-Marie Tjibaou après la signature des accords de Matignon en juin 1988, restera comme l'une des images forte de l'histoire récente de la Nouvelle -Calédonie.
Les deux leaders marquaient là une réconciliation qui allait permettre le retour à la paix dans l'archipel après de nombreuses violences. Dix ans plus tard, c'est encore Jacques Lafleur qui signera un autre accord clef, celui de Nouméa, grâce auquel la décolonisation par étape de la Nouvelle-Calédonie allait être organisée.
L'hommage du FLNKS
Jacques Lafleur, le fondateur du Rassemblement pour la Calédonie dans la République, député de 1978 à 2007, fut donc l'une des figures emblématiques de la politique calédonienne. Et sa disparition, à 78 ans, a provoqué de nombreuses réactions.
A commencer par celle de Nicolas Sarkozy qui a salué, celui qui « a toujours su lorsque l'essentiel était en jeu, tendre la main à ses adversaires pour éviter le retour des violences et la division de la Nouvelle-Calédonie ». Mais aussi celui qui a « incarné l'engagement pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France ».
Même ses adversaires du FLNKS, le parti indépendantiste, lui ont rendu hommage en évoquant « un adversaire redoutable, coriace, qui inspirait un grand respect ».