« La France ne peut héberger des sites internet qui violent le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par ces secrets », a fait savoir Eric Besson dans un communiqué. Le ministre de l'Industrie et de l'Economie numérique entend bien interdire l'hébergement du site Wikileaks sur le territoire français et a, pour ce faire, saisi l'autorité administrative compétente.
Mais l'hébergeur français de WikiLeaks ne compte pas se laisser faire et a, de son côté, saisi la justice pour savoir si, oui ou non, le site pouvait être hébergé en France. « Ce n'est pas au monde politique de décider de la fermeture d'un site, mais à la justice », a déclaré le directeur général d'OVH, la société française qui héberge WikiLeaks depuis jeudi matin 2 décembre.
Mercredi, WikiLeaks s'était fait expulser du serveur américain Amazon et avait trouvé refuge chez le Français OVH pour une partie de son contenu, et en Suède. Mais cette relocalisation risque d'être provisoire : le gouvernement français semble en tous cas bien décidé à y mettre fin.
WikiLeaks a par ailleurs changé d'adresse internet. Au lieu de wikileaks.org, l’adresse est devenue wikileaks.ch ; une extension helvétique.