Les députés de la majorité lui ont réservé une standing ovation. En reconnaissance de quoi, François Fillon leur a rendu hommage dès le début de son discours.
Une allocution resserrée à 45 minutes, avec la volonté réaffirmée de la continuité dans la poursuite des réformes. Il n'y aura « ni relâchement, ni immobilisme » a martelé le Premier ministre.
« L'élan de la réforme reste intact » : un ton combatif mais pas de surprise dans la feuille de route, pas d'annonce nouvelle. François Fillon a ainsi confirmé l'ouverture d'une « concertation nationale » sur la dépendance, la disparition du bouclier fiscal au profit d'une « réforme profonde » de la fiscalité du patrimoine et la priorité donnée à l'emploi des jeunes et des seniors.
Un vote sans risque
Et puis, fidèle à sa marque de fabrique, celle d'un gestionnaire rigoureux, le Premier ministre a également insisté sur sa volonté de réduire « les déficits et la dette » tout en promettant qu'il n'y aurait pas de hausse d'impôts.
Enfin, à dix-huit mois de la présidentielle, François Fillon n'a pas manqué de tâcler l'opposition de gauche, accusée de défendre « des mirages désastreux ». Voila donc le Premier ministre à la tête d'un gouvernement qu'il souhaite « de combat » et également soucieux de montrer qu'il est bien le chef de la majorité parlementaire.
C'est pour cela qu'il a engagé « la responsabilité » de son gouvernement : un vote sans risque avec une UMP majoritaire. La confiance a été sans surprise votée à l'Assemblée.