En France, périple difficile pour un train de déchets nucléaires vers l’Allemagne

Le train de déchets nucléaires, qui a quitté vendredi 5 novembre Valognes (nord-ouest de la France) pour l'Allemagne, a été bloqué pendant plusieurs heures par des militants écologistes qui dénoncent le convoi « le plus radioactif de l'histoire », avant de reprendre son périple. Expédié par le groupe français Areva, ce train comprend 14 wagons et 124 tonnes de déchets nucléaires vitrifiés. Il doit arriver samedi à Gorleben, dans le nord de l'Allemagne.

Avec notre envoyé spécial à Valognes, Arnaud Jouve

Le train a été bloqué pendant plus de deux heures dans une petite gare de Normandie, car le convoi nucléaire a été arrêté après 75 kilomètres de son point de départ par des militants antinucléaires qui se sont enchaînés aux voies et qui appartiendraient à une organisation écologiste locale, la Ganva (Groupe d’action non violent antinucléaire).

De part et d’autre de la frontière, ce sont des dizaines de milliers de militants antinucléaires et autant de forces de l’ordre qui sont mobilisés autour de ce convoi à haut risque qui, d’après Greenpeace, transporterait en déchets nucléaires l’équivalent de dix fois l’ensemble des rejets émis lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

Un transport qui n’a rien d’exceptionnel pour les industriels, et qui a pour objet de renvoyer en Allemagne 124 tonnes de déchets ultimes non recyclables issus des combustibles des centrales nucléaires allemandes.

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