« Ok, en position. Huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un. Relachez ». Huit secondes, c'est le temps qu'il faut pour que le métro traverse une station. Et c'est le temps d'une chorégraphie offerte par les élèves de l'école des Arts décoratifs dans la station fantôme Saint-Martin, entre République et Strasbourg Saint-Denis sur la ligne 9.
La station, fermée depuis la Seconde Guerre mondiale, s'illumine comme par magie et prend vie cette nuit. Laurent Ungerer, professeur aux Arts décoratifs : « Là, on visualise une scène où les performeurs prennent une position, chacun a une position. On a comme ça 180 scènes différentes… Toutes les trois minutes, il y a le passage d’une rame qui est programmée de manière intensive en début de soirée et après elle s’espace un peu plus. Mais à chaque passage de rame, il y a un dispositif lumière différent et un jeu de positions différent ».
Une performance flash, une hallucination, à peine le temps de s'en rendre compte que c'est déjà passé. Un rêve à dormir debout en cette nuit blanche.