Ce projet de loi prévoit l'extension de la déchéance de nationalité aux personnes naturalisées depuis moins de dix ans, qui auront été condamnées pour meurtre contre une personne dépositaire de l'autorité publique. C'est l'une des dispostions les plus critiquées au sein de la gauche. Noel Mamère, député Vert :
« Vous avez vu qu'après le discours de Grenoble, ce texte a été encore durci, notamment par des amendements du gouvernement sur la question de la déchéance de la nationalité. Nous sommes en fait encore dans une loi d'affichage de plus qui ne vise qu'à continuer à se comporter en prédateur sur le terrain du Front national.
« Je vote contre »
Il faut dire à Monsieur Sarkozy et à ses porte-flingues, que comme le dit M. Le Pen, les électeurs de l'extrême droite préfèrent toujours l'original à la copie, et que de toutes façons, ces gens qui ne pratiquent que des petites crapuleries politiques, je l'espère, le paieront devant les Français le jour venu. »
Jusque dans le camp de l'UMP, quelques députés de droite comme Etienne Pinte sont très hostiles à ce texte :
« Je trouve quand même extraordinaire, en trois mois, une telle dérive sécuritaire, au point qu'on ait gonflé ce projet de loi, je trouve ça stupéfiant. Au jour d'aujourd'hui, là, je vote contre s'il n'y a pas une humanisation et des transformations profondes de ce texte. »
Malgré les critiques ce projet de loi devrait être adopté au cours d'un vote solennel le 12 octobre.