Avec notre envoyée spéciale sur la presqu’île de Giens (Var), Valérie Gas
Quand on l’interroge sur ses concurrents au centre, François Bayrou sourit et prend un air dégagé, l’air de dire : « soyons sérieux ». Car, selon lui, pour se revendiquer du centre, il faut avant tout être indépendant. Et, de ce point de vue, cela disqualifie d’office, estime-t-il, deux d’entre eux : Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, tous deux membres du gouvernement.
Ne dire non à rien ni à personne
Reste Dominique de Villepin, dont les prises de position anti-Sarkozy devraient le ranger dans le camp des opposants. Mais pour François Bayrou, Dominique de Villepin n’est pas assez clair. En créant son parti République Solidaire, il semblait vouloir prendre ses distances avec la majorité, mais en reprenant sa carte à l’UMP, il a montré sa volonté d’y conserver un pied.
François Bayrou ne veut dire non à rien ni à personne, et pour cause, son créneau consiste à rester ouvert au dialogue avec tous ceux qui souhaitent l’alternance. Avec l'idée d’essayer de les rassembler, de préférence derrière lui. Un défi qu’il croit toujours pouvoir relever.