C'était l'une des mesures phares du Grenelle de l'environnement, le bonus-malus automobile devait amener les Français à préférer aux gros véhicules polluants, les voitures les plus sobres en matière d'énergie.
Deux ans plus tard, le succès du dispositif est indéniable d'un point écologique. En revanche, pour les comptes de l'Etat, le bilan est désastreux. Les recettes liées au malus sont en effet très loin de compenser les dépenses engagées pour financer le bonus.
Comme en 2009, le dispositif devrait ainsi coûter 500 millions d'euros au Trésor public. En période de disette budgétaire, c'est le genre de chiffre qui ne passe pas vraiment inaperçu. Cela correspond d'ailleurs aux économies qui seront réalisées l'année prochaine grâce au fameux coup de rabot sur les niches fiscales.
Au 1er janvier 2011, le seuil d'application du bonus sera baissé conformément à l'esprit du Grenelle. Le dispositif sera donc moins attractif, et le gouvernement espère que la facture sera moins lourde pour les finances publiques.