Le ministre de l'Education en est persuadé, la rentrée s'accompagnera de solution adaptée pour chaque élève et la réforme du lycée apportera ses fruits.
Près de 500 000 élèves de seconde vont donc inaugurer le nouveau lycée. C'est une première pour ces classes de seconde, les lycéens auront deux heures d'aide personnalisée par semaine. Elles permettront à l'élève de revoir des bases mal acquises ou encore de travailler sur l'orientation.
Autre innovation, 124 collèges expérimenteront un nouveau rythme scolaire avec cours le matin et sport l'après midi. Et pour les élèves issus de milieu modeste, il y aura la poursuite de la création d'internats d'excellence pour les plus méritants et la mise en place de 10 établissements de réinsertion scolaire pour les récalcitrants.
Si ces mesures sont relativement consensuelles, -en tout cas pour les deux premières même si certains sont septiques et soupçonnent une diversion par rapport aux vrais problèmes-, les critiques à l'égard du ministère de l'Education nationale n'ont jamais été aussi virulentes. Professeurs débutants sans formation pédagogique, effectifs en hausse dans les classes, remplacement des enseignants absents par des étudiants ou des retraités...
Au cœur des récriminations figurent aussi les 16 000 postes supprimés cette année, le casse du siècle selon les syndicats.
La grogne est telle qu'à peine la rentrée commencée, le Snes-Fsu, principal syndicat du secondaire, lance un mot d'ordre de grève pour le lundi 6 septembre. Du jamais vu !