La vie postérieure de la Palme d’or « Oncle Boonmee »

Après le Festival de Cannes, le film du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul affronte depuis cette semaine le public dans les salles de cinéma. « Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures » a été taxé par beaucoup de critiques sur la Croisette comme « étrange », « expérimental », « film fleuve », « soporifique », « magique mais déroutant » ou « film pour un tout petit cercle de cinéphiles ». Le long-métrage raconte l’oncle Boonmee à l’agonie et fait naître une histoire de réincarnation pleine de poésie. Reste à savoir si la première Palme d’or pour un film thaïlandais rencontre un succès commercial.

La sortie en salle du film est une bonne occasion de revenir sur le parcours d’Apitchapong Weerasethakul. Ce réalisateur de 40 ans a déjà derrière lui une impressionnante carrière qui

oscille entre cinéma et ses installations pour l’art contemporain comme en 2009 avec Primitive au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Apichatpong Weerasethakul s’est fait remarquer à l’âge de 30 ans avec le documentaire Mysterious Object at Noon. Un documentaire peuplé d'habitants modestes de la Thaïlande et des images improvisées. En 2002 il avait obtenu le prix Un certain regard pour Blissfully Yours et en 2004 le prix spécial du jury avec Tropical Malady où il explore la part d’ombre de sa sexualité. En 2010, Weerasethakul était pour la troisième fois en sélection officielle à Cannes. Jusqu’ici ses films n’ont guère dépassé les 25 000 entrées en France.

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