Le G20 ne doit pas s'endormir sur ses lauriers parce que le pire de la crise est passé, estime le président français. Le forum des 20 pays les plus riches doit poursuivre ses efforts pour mener de nouvelles réformes, « dans l'impasse depuis longtemps ».
D'abord celle du système monétaire international, « dès l'an prochain », a-t-il insisté. « L'instabilité des changes menace la croissance mondiale », selon Nicolas Sarkozy, qu'il s'agisse du yo-yo euro-dollar ou des réserves de devises « excessives » des pays émergents « confrontées à des retraits massifs et brutaux ». Le président français a proposé qu'un séminaire réunisse des spécialistes mondiaux sur ce sujet, pourquoi pas en Chine.
Deuxième grand chantier, sur lequel Nicolas Sarkozy ne veut pas laisser son homologue américain agir seul : celui de la volatilité des cours des matières premières. Une « catastrophe », juge-t-il. Depuis les émeutes de la faim et alors que les prix du blé flambent à nouveau, « on n'a rien fait », a-t-il martelé.
Il faut rendre ces marchés plus transparents pour éviter la spéculation, mener une politique de stockage, et pourquoi pas créer des outils d'assurance au profit des pays importateurs de denrées.
Le G20 est le meilleur cadre pour de tels chantiers, ce forum doit disposer d'une administration permanente.