Rémy Pflimlin imprime sa marque dès son arrivée à France Télévisions

Passation de pouvoir ce matin à France Télévisions où Rémy Pflimlin est devenu le grand patron de la télévision publique française. Il remplace Patrick de Carolis en poste depuis cinq ans. Ce dernier a souhaité au nouvel arrivant « des eaux plus calmes ». Il est vrai que les rapport entre l'exécutif et la télévision publique n'ont pas toujours été au beau fixe depuis l'élection de Nicolas Sarkozy.

France Télévisions change de capitaine et ce n'est jamais une mince affaire, tant les relations entre le pouvoir et la télévision publique sont toujours extrêmement sensibles. Le nouvel homme fort s'appelle Rémy Pflimlin, il a fait une grande partie de sa carrière dans les médias et a été nommé par le chef de l'Etat, ce qui risque de faire peser un doute sur ses choix à venir.

Rémy Pflimlin a imprimé sa marque dès le lundi 23 août 2010, devant le personnel de France Télévisions, en officialisant lors de la passation de pouvoir le départ de Patrick Duhamel, numéro 2 du groupe public sous l'ère de Patrick de Carolis, et l'arrivée des nouveaux patrons de chaînes. Près de 400 employés de France Télévisions ont assisté à cette passation dans la matinée, au cours de laquelle le nouveau président de France Télévisions et son prédécesseur se sont exprimés une dizaine de minutes chacun.

Nommer une nouvelle équipe

Ces cinq dernières années, France Télévisions a du affronter la fin de la publicité sur ses chaines, mesure annnoncée à la surprise générale par Nicolas Sarkozy début 2008. Le président s'en était ensuite pris au contenu des programmes, jugés trop semblables à ceux des chaines privées, et avait même interpellé la directrice de l'information, Arlette Chabot, estimant que les émissions politiques n'étaient pas assez mises en valeur.

La première décision de Rémy Pflimlin aura été de nommer une nouvelle équipe. Arlette Chabot est remplacée par un ancien de France 2,Thierry Thuillier. Le nouveau patron s'est donné pour but de rajeunir l'audience, d'améliorer la diversité ethno-culturelle, autre serpent de mer de la télévision publique, et de multiplier l'offre numérique qui accuse beaucoup de retard.

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