Cette réunion, centrée sur le budget 2011 et la maitrise des déficits publics permettra aussi au chef de l'Etat français de siffler la fin de la surenchère sécuritaire de l'été, qui a mis à mal la cohésion de la majorité et provoqué quelques couacs au sein du gouvernement. La préparation du budget 2011 s'annonce déjà comme un casse-tête, puisqu'il vise à ramener les déficits publics l'an prochain à 6% du PIB
Côté dépense - François Fillon a fini par l'avouer au début de l'été - l'heure est à « la rigueur ». La croissance est molle, en France. Elle est en-dessous de la moyenne européenne. Alors comment renflouer les caisses de l'Etat, sans toucher au sacro-saint bouclier fiscal et sans annoncer de hausses d'impôts pour les classes moyennes ? Un vrai casse-tête pour le gouvernement, alors que la pression s'accroit.
L'une des agences de notation, qui font désormais la pluie et le beau temps sur les pays d'Europe, vient de publier une note alarmiste sur les finances de la France. Paris, pour l'heure, conserve son triple « A ». Mais le ciel s'assombrit.