Roms/Gens du voyage : le ministre de l’Intérieur annonce des mesures répressives

En France, le gouvernement a décidé d'agir fermement contre les communautés de gens du voyage. Près de 400 000 personnes appartiennent à ces communautés, dont 95% sont de nationalité française, un tiers vit toujours de manière nomade. Récemment, un groupe a été mis en cause pour l'attaque d'une gendarmerie dans une petite commune du centre du pays. Un fais divers après la mort d'un jeune gitan lors d'une course-poursuite avec les gendarmes. Une réunion extraordinaire était organisée à l'Elysée ce mercredi après-midi 28 juillet autour du président de la République Nicolas Sarkozy. Etaient présents le Premier ministre, les ministres de l'Intérieur, de la Justice, de l'Immigration, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes et les chefs de la police nationale et de la gendarmerie.

Un Premier ministre, quatre ministres mais c’est le seul Brice Hortefeux, en charge de l’Intérieur qui s’est exprimé pour annoncer des mesures essentiellement répressives. Brice Hortefeux qui a pris soin de rebaptiser la réunion finalement « consacrée, a-t-il dit, à la lutte contre l’occupation de terrains ou d’immeubles de manière illicite ». Une tentative pour calmer la polémique sur la stigmatisation des gens du voyage, dénoncée par la gauche et les organisations de défense des droits de l’homme.

L’objectif du gouvernement, c’est donc le démantèlement des camps illégaux. La moitié sera évacuée d’ici trois mois. Autre mesure : l’expulsion des Roms qui auraient commis des délits vers la Bulgarie et la Roumanie.

La France propose d’ailleurs à la Roumanie un échange de policiers. Quatrième mesure : la mobilisation d’inspecteurs du fisc pour contrôler les propriétaires de certaines cylindrées qui tirent des caravanes. Les clichés ont la dent dure. Voilà pour le volet répressif de cette réunion.

La seule mesure sociale concerne le développement des aires d’accueil des gens du voyage. Plus de la moitié des communes aujourd’hui ne respectent, en effet, pas la loi.
Et la séquence sécuritaire n’est pas close puisqu’on nous annonce un nouveau discours de Nicolas Sarkozy vendredi 30 juillet sur la sécurité, à l’occasion de l’installation du nouveau préfet de l’Isère à Grenoble.

 

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