Dans le secteur public d'abord, un enseignant sur deux sera gréviste à l'école primaire. Beaucoup de perturbations sont aussi attendues dans les transports, avec un train sur deux, sur les lignes TGV et en Ile de France. La RATP assurera 6 métros sur 10, 2 RER A sur 3, 1 RER B sur 5 aux heures de pointe et le service des bus et tramways sera
légèrement perturbé.
Mais aussi dans le secteur privé, où des préavis de grève ont été déposés dans les banques, dans l'industrie automobile, et dans la grande distribution. Assez curieusement, au moment où la marge de négociation a littéralement disparu puisque le gouvernement a présenté son projet la semaine dernière, au moment où les sondages indiquent que les Français se résignent au report de l'âge de la retraite à 62 ans, cette quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites pourrait être la plus suivie.
C'est le pronostic du gouvernement et le pari des cinq syndicats qui ont lancé le mouvement. L'enjeu immédiat, c'est une renégociation marginale sur certains points de la réforme qui sera présentée à la mi-juillet en Conseil des ministres. Au-delà, en septembre, la rentrée sera chaude si la mobilisation correspond aux attentes des partenaires sociaux.