Coup d'envoi du 35e congrès du Parti communiste français

Le 35e congrès du Parti communiste français (PCF) s'est ouvert vendredi 18 juin à La Défense, en région parisienne. Au cœur des débats figurent aussi bien la lutte contre la réforme des retraites que la participation du parti au Front de gauche. Mais le point d'orgue de ce congrès sera sans nul doute l'élection, dimanche 20 juin, du successeur de Marie-George Buffet, à la tête du parti.

Cette fois, c'est la bonne. A 61 ans et après neuf ans de bons et loyaux services, Marie-George Buffet passe la main et abandonne le secrétariat national du Parti communiste français (PCF) à quelqu'un d'autre.

Une succession programmée avec un successeur désigné : Pierre Laurent, l'ancien directeur de la rédaction du journal L'Humanité, que le vote des 700 délégués du parti doit désigner dimanche.

Un passage de témoin que Marie-George Buffet espère plus facile aujourd'hui qu'au lendemain de la présidentielle de 2007 où elle avait enregistré le score le plus faible de l'histoire du PCF : 1,93%.

Requinquée dès le printemps suivant par des municipales honorables et en l'absence de successeur naturel, l'ancienne ministre des Sports opte pour une direction collégiale dans laquelle Pierre Laurent émerge déjà.

Dans la foulée, Marie-George Buffet fait le choix du Front de gauche pour les européennes de 2009. Le déclin du PCF est enrayé et le choix reconduit aux régionales cette année. Pour un succès électoral très relatif, les communistes ont perdu la moitié de leurs élus.

Dans le même temps, Jean-Luc Mélenchon devient un allié de plus en plus encombrant et sa candidature à la présidentielle de 2012 est plus qu'une hypothèse.

Dernier coup dur des figures du parti : le député Patrick Braouezec et l'historien Roger Martelli ont choisi de le quitter une semaine avant ce 35e congrès.

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