Un véritable déluge a frappé Draguignan la ville du sud de la France qui compte à elle seule quatre morts. Les autres personnes sont décédées dans des communes voisines, au Luc-en-Provence, au Arcs, au Muy, à la Motte, à Roquebrune... Des victimes pour la plupart, emportées dans leurs voitures.
Un peu partout dans le Var on ne compte plus les voitures qui flottent dans des rues devenues rivière, des toits et des ponts effondrés, des routes coupées. En vingt-quatre heures, il est tombé plus de 300 litres d'eau par mètre carré près de Draguignan.
Tous les sinistrés racontent la même chose : la rapidité de la montée de l'eau, un torrent de boue qui a atteint jusqu'à deux mètres de haut. Un habitant témoigne : les fenêtres de la maison qui explosent à cause de la force du torrent. Les sinistrés évoquent aussi l'attente des secours. Certains se sont réfugiés sur le toit de leur maison. D'autres sur des capots de voitures.
Selon la préfecture, il y a eu 180 hélitreuillages et 1 200 personnes ont été, depuis, mises à l’abri. Les 1 000 pompiers mobilisés dans la région, ont travaillé toute la nuit. Certains quartiers sont encore sous l'eau et selon les pompiers, c'est seulement quand l'eau commencera à reculer que l'on pourra véritablement mesurer les dégâts.
Les voies de chemins de fer sont inutilisables, d'après la SNCF, elles ne seront pas praticables avant le jeudi 17 juin. En revanche, l'aéroport situé près de la zone sinistrée sera remis en service dès aujourd'hui, 16 juin. Le président Sarkozy a manifesté son émotion vis-à-vis de cette tragédie et a « demandé au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour apporter » aux victimes « tout l'appui nécessaire et faire jouer la solidarité nationale ».