Une dizaine de pompiers en grève a suffit pour bloquer l'aéroport de Papeete. Depuis vendredi 11 juin, Air France et Air Tahiti Nui, ont été contraintes d'annuler tous leurs vols. Pour le moment, les négociations sont dans l'impasse, et ces dernières heures, le mouvement s'est même durcit.
Les revendications des grévistes s'adressent à la fois à l'Etat et au gouvernement de la Polynésie française, qui se partagent les compétences dans cette collectivité d'outre-mer. Les syndicats demandent au gouvernement local : d'arrêter les licenciements massifs, de pérenniser le système de protection sociale, et de lutter contre la vie chère.
Ils demandent également à Paris de maintenir le niveau de retraite des fonctionnaires et de rembourser toutes les dépenses liées aux maladies des vétérans du nucléaire.
Si cette grève, loin de faire l'unanimité à Tahiti, est dans l'ensemble peu suivie, elle touche néanmoins plusieurs zones stratégiques comme les services publics, les dépôts de carburant, le port et l'aéroport. Au grand dam des touristes et des résidents, nombreux à partir en vacances à cette période de l'année.