avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
Cette réunion a surtout été l’occasion pour l’Otan de souligner la forte solidarité des alliés à l’égard de la Turquie. L’Alliance condamne les attaques terroristes contre Ankara. Le secrétaire général estime qu’il faut répondre à l’instabilité aux portes du pays et aux frontières de l’organisation, une intervention qui sonne comme une forme de soutien à la double-offensive menée par l’armée turque.
Pour Ankara, cette rencontre représentait l’opportunité de s’expliquer directement avec ses partenaires, à propos des frappes aériennes menées ces derniers jours contre le groupe Etat islamique, mais surtout contre les bases du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Le gouvernement turc n’a pas non plus demandé à cette occasion de soutien militaire supplémentaire de la part de l’Alliance.
Ces réunions de consultation extraordinaires sont assez rares au sein de l’Otan. Elles peuvent se dérouler à la demande d’un pays membre de l’Alliance atlantique, qui estimerait que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée. Finalement, l’enjeu semblait plutôt d’apporter un soutien public et politique à la Turquie.