Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
La chape de plomb qui vient de s’abattre sur Londres dix jours avant Noël a coïncidé avec la publication des derniers chiffres du chômage, et le tableau est très noir avec 819 000 suppressions d’emplois depuis février dont un tiers dans l’hôtellerie. D’où la grosse colère des chefs de file du secteur qui ont fustigé un passage « soudain et irresponsable » au niveau 3 qui pourrait achever des entreprises déjà à genoux.
« Ces restaurateurs ont dépensé il y a à peine quelques jours des centaines de milliers d’euros pour être prêts à rouvrir, ils ont fait des stocks, acheté de la nourriture en pensant qu’ils pourraient continuer à travailler durant Noël, explique la présidente de UK Hospitality, Kate Nicholls. Ils vont maintenant devoir jeter nombre de ces denrées et de produits comme la bière. Avec la fermeture de l’hospitalité durant la période la plus rentable de l’année, l’économie de Londres va voir s’évanouir 2,7 milliards d’euros… »
L’industrie hôtelière ainsi que le secteur des arts et de la culture appellent à une aide gouvernementale d’urgence et préviennent que transformer la capitale en ville fantôme à Noël entraînera une énorme vague de fermetures et plus de chômeurs encore.