De notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Ces sanctions sont sans précédent, car c’est la première fois que le Royaume-Uni agit indépendamment de l’UE à la suite du Brexit avec un nouveau régime qui lui est propre. La liste noire publiée par le ministère des Affaires étrangères comprend notamment 25 Russes accusés d’être impliqués dans la mort en prison en 2009 de l’avocat Sergueï Magnitski, qui avait dévoilé une vaste fraude fiscale impliquant des fonctionnaires. La liste inclut aussi 20 Saoudiens soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en 2018 à Istanbul.
Annonçant la décision du gouvernement devant les députés, le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a expliqué que ces sanctions envoyaient « un message clair à ceux qui ont du sang sur les mains : ils ne peuvent pas venir dans ce pays acheter des propriétés sur King's Road ou siphonner leur argent sale via les banques britanniques », a averti le ministre en référence aux quartiers de Londres prisés des riches visiteurs étrangers.
Une réponse aux associations de défense des droits de l’homme qui accusent régulièrement le Royaume-Uni de fermer les yeux sur de nombreuses violations dans le but de préserver ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite ou de rester un havre financier pour les actifs de nombreuses grandes fortunes de la planète.