Coronavirus: en Italie, la pratique religieuse en débat

Dans son plan de dé-confinement très prudent, l’Italie prévoit la possibilité de célébrer des funérailles à partir du 4 mai, en présence de 15 personnes au maximum, qui devront toutes porter un masque de protection. Par contre l’interdiction des messes est maintenue jusqu’à nouvel ordre. Une décision qui a provoqué des réactions très vives au sein du clergé et divise la classe politique. 

avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

La position de la Conférence épiscopale italienne est claire : ne pas pouvoir célébrer la messe est une atteinte à la liberté de culte et une blessure profonde. D’ autant que les évêques avaient présenté des propositions pour les cérémonies liturgiques en toute sécurité.

Les fidèles, mais aussi des ministres, dont celle de la Famille, Elena Bonetti, membre du Parti démocrate, ne comprennent pas pourquoi les églises restent fermées, alors que les musées, qui sont aussi des lieux clos, pourront rouvrir le 18 mai.

Quant à l‘opposition, menée par le chef de la Ligue, Matteo Salvini, qui a fait du chapelet un de ses emblèmes de campagne électorale, elle est vent debout. Mais le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a encore souligné hier soir que le comité scientifique qui le conseille indique que « la pratique religieuse est une des sources de contagion ».

Cependant, il a assuré qu’il va se pencher sur un protocole qui permettrait « un retour aux services religieux dès que possible » Et ce mardi matin, le quotidien catholique vvenire tempère la polémique en parlant d’ « erreurs réparables ».

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