Après avoir mis à disposition il y a une semaine 550 milliards d'euros de prêts, Berlin a décidé d'aller encore plus loin et de remonter ce plafond à 822 milliards d'euros. Il s'agit du plan d'aide le plus massif outre-Rhin depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ce plan comprend une série de mesures sociales, comme le recours au chômage partiel qui pourrait toucher 2,5 millions de personnes. Il s'agit aussi d'aider les entreprises, contraintes de cesser ou de ralentir leurs activités. Avec, pour certaines, des risques de faillite.
Faire face aux conséquences de la crise sanitaire
Un Fonds de stabilisation économique devra être créé pour aider les grands groupes et les PME confrontés aux problèmes de trésorerie. Une nationalisation partielle et provisoire de certains groupes n'est pas à exclure, non plus
Pour faire face à cette dépense inédite, Berlin devra emprunter sur les marchés. Le projet de loi prévoit donc de déroger à la sacro-sainte orthodoxie budgétaire introduite dans la Constitution allemande en 2009, en pleine crise financière.
Ce projet de loi devra être formellement adopté le lundi 23 mars en Conseil des ministres, puis dans la foulée par le Bundestag.