Nouvel Alena: au Canada, le secteur de l'aluminium grince des dents

Une première étape a été franchie au Canada pour ratifier l’accord commercial nord-américain qui associe ce pays au Mexique et aux États-Unis. Le parti libéral au pouvoir doit obtenir l’appui de l’opposition pour ratifier cette entente.

Avec notre correspondante à Montréal,  Pascale Guéricolas

Si la majorité des députés a adopté la première étape pour adopter cet accord, le Bloc québécois, lui, a voté contre. Selon cette formation politique qui défend les intérêts du Québec, un tel accord risque de nuire à l’industrie de l’aluminium qui emploie environ 30 000 personnes de façon directe ou indirecte au Québec.

Dans le nouvel accord entre le Mexique, les États-Unis et le Canada, les producteurs d’acier ont obtenu une concession de taille. Il faut que ce matériau soit entièrement fondu et coulé dans un des trois pays afin d’entrer ensuite dans la composition de pièces automobiles considérées nord-américaines.

Rien de tel pour l’aluminium. Le Mexique peut continuer à en importer à bas prix de Russie et de Chine, puis à l’exporter vers ses partenaires du nord après une légère transformation. Une injustice que des élus, des syndicalistes et des propriétaires d’alumineries ont bruyamment dénoncé hier devant le Parlement canadien. Une rencontre avec la vice-Première ministre qui a négocié l’entente avec les États-Unis et le Mexique les a cependant un peu rassurés.

Il faut dire que les Canadiens ont faits d’importantes concessions, depuis que le président américain Trump a menacé ses deux partenaires de se retirer de l’accord. Après les producteurs laitiers québécois, les alumineries ont maintenant l’impression d’être les nouveaux dindons de la farce.

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