Va-t-on enfin en savoir plus sur le meurtre du journaliste Jan Kuciak qui enquêtait sur la corruption ? Assassiné peu de temps après la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, son meurtre ainsi que celui de sa petite amie avait soulevé une vague d’indignation en Slovaquie et dans toute l’Europe et mené à la démission du Premier ministre Robert Fico.
Dès le premier jour du procès qui s’est ouvert à Pezinok, près de Bratislava, Zoltan Andrusko n’était pas apparu sur les bancs des accusés. Ce propriétaire de pizzeria avait déjà négocié un accord avec la justice et il attendait la validation par la Cour de ses aveux contre une peine réduite de 15 ans de prison. Zoltan Andrusko a donc reconnu avoir servi d’intermédiaire pour les deux meurtres.
Les quatre autres coaccusés ont jusqu’ici tout nié en bloc, le commanditaire présumé en tête. Ce promoteur immobilier millionnaire avait déjà été poursuivi pour des opérations financières suspectes.
Le 13 janvier prochain lors de la reprise du procès au siège de la Cour pénale spéciale, les accusés risquent donc de faire face à des accusations très précises. L’acte d’accusation de 93 pages qui a fuité dans la presse semble également très étayé. Ils encourent tous la prison à perpétuité.