Avec notre correspondant à Athènes, Joël Bronner
L’Europe a, certes, déboursé depuis 2015 plusieurs centaines de millions d’euros pour la gestion de la crise migratoire en Grèce, mais l’argent seul ne fait pas office de politique. Yohan Zagalanopoulos, parachutiste à la retraite, habite Vrasna, dans le nord du pays. Il incarne la crispation d’une partie de la population. « A l’heure actuelle, le problème migratoire dépasse le simple cadre de la Grèce, parce que nous sommes un petit pays. La plupart de ces personnes, il se trouve que, c’est en Grèce qu’elles arrivent tout particulièrement. Le gouvernement grec a un accord avec les autres pays européens qui implique que tous ces gens doivent rester ici. Uniquement ici, en Grèce. C’est cela l’accord. Qu’est-ce que c’est que cet accord ? Pourquoi seulement la Grèce ? »
« Il s’agit d’un problème européen »
Mathilde De Riedmatten représente le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, dans la ville de Thessalonique. « Je pense que le gouvernement grec travaille à des solutions à long terme, mais c’est toute l’UE qui doit plancher sur ces questions, parce qu’il s’agit d’un problème européen. »
Face à la pression continue des arrivées, la Grèce vient en tout cas de voter une réforme qui rend plus difficile l’obtention de l’asile sur son sol.