UE: après la neutralité carbone, Emmanuel Macron pense à un «plan Marshall»

Après l’accord trouvé pour mettre en œuvre la neutralité carbone dans l’UE, les Européens se félicitent d’une avancée majeure pour l’Union même si la Pologne a reconnu qu’elle ne parviendra pas à cet objectif. Pour Emmanuel Macron, il s’agit malgré tout d’une avancée positive.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Anthony Lattier

Le président français pousse pour que l’Union européenne continue de se réformer, même si toutes ses idées ne sont pas soutenues par ses partenaires. Pour un accord sur le climat sans la Pologne, Emmanuel Macron s’est beaucoup impliqué. Pour lui, il vaut mieux avancer à vingt-six plutôt que ne rien faire. « Je pense que nous n’avons pas le droit, sur les sujets climatiques, de manquer de solidarité et donc de perdre du temps ».

« La puissance économique qui investit le moins… »

Il le reconnait en revanche : « Le compte n’y est pas » sur la politique d’investissement qu’il voudrait débloquer en zone euro. Il appelle à un sursaut des Européens. « Nous sommes la puissance économique qui investit le moins sur ses grandes priorités. Au fond, on a besoin d’un nouveau plan Marshall. Pas un plan Marshall qui soit payé par les Américains, mais qu’on sait se payer nous-mêmes parce qu’on change nos propres dogmes. Quand on veut réussir la bataille sur les sujets migratoires et de défenses climatique et numérique, on doit faire une impulsion. »

Pas d'enthousiasme pour la conférence sur les priorités de l'Union

Son idée d’une conférence pour définir les grandes priorités futures de l’Union européenne n’enthousiasme pas non plus ses partenaires. Pourtant, il y a beaucoup de sujets à discuter comme les institutions ou la politique d’élargissement, estime le président français.

Une nouvelle fois, alors que ses partenaires se sont échappés rapidement du Conseil européen, Emmanuel Macron a remis ses priorités sur la table, même si toutes n’avancent pas comme il le voudrait.

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