Avec notre bureau de Bruxelles,
On attend surtout Ursula von der Leyen sur le premier chantier qu’elle a mis en avant pour ses cinq ans de mandat, à savoir le verdissement de l’économie et elle doit présenter ses propositions le 11 décembre. Mais d’ici là la nouvelle présidente de la Commission européenne craint de devoir revoir à la baisse ses ambitions.
La Finlande assure la présidence tournante de l’UE et elle a présenté lundi un projet de budget pour l’Union européenne qui éveille l’inquiétude d’Ursula von der Leyen. À l’entendre, l’argent pourrait venir à manquer pour le verdissement de l’économie, pour la surveillance des frontières ou pour la défense commune.
« Les moyens, dans le propos finlandais, je crois qu’ils ne sont pas assez hauts, dit-elle. Si on est sérieux, il faut investir. Quand il y a une crise, et quand l’UE est d’accord d’agir, elle doit avoir les procédures et les moyens. »
La proposition de la Finlande s’élève à 1,087 milliards d’euros, soit 1,07% du produit intérieur brut des États de l’UE alors que la commission espère cinquante millions d’euros de plus, soit 1,11% du PIB. Elle a le soutien de la France, par exemple, mais en face, dans le camp des États économes, certains dont l’Allemagne ou les Pays-Bas préconisent de plafonner le budget commun à un pour cent du produit intérieur brut.