Allemagne: quel bilan à mi-parcours de la grande coalition d’Angela Merkel?

Un an et demi après sa mise en place, le gouvernement Merkel IV vient de tirer à mi-parcours un bilan de son action. Un bilan des plus positifs pour les conservateurs et le SPD. Mais des tensions graves subsistent entre ces alliés de raison et la popularité du gouvernement reste très faible.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

« Nous avons mis en place ou travaillons déjà sur les deux tiers des 300 mesures figurant dans le contrat de coalition ». Pour Angela Merkel, comme pour le reste du gouvernement, le bilan de l’alliance entre chrétiens et sociaux-démocrates est positif.

Récemment la fondation Bertelsmann arrivait dans une analyse à un résultat comparable à celui présenté par la chancelière. Pour les chercheurs jamais un gouvernement n’a été aussi rapide et efficace.

Des mesures sociales en faveur des familles, du logement pour lutter contre la hausse des loyers sont mises en avant par le gouvernement. La sortie d’ici vingt ans du charbon a été mise sur les rails et un paquet environnement adopté à la rentrée pour tenir les engagements de l’Allemagne sur le climat.

La confédération des syndicats, le DGB, est satisfaite d’avancées dans le domaine social, les milieux économiques, eux, sont déçus.

Cela vaut aussi pour la population qui n’est pas convaincue par le bilan si rose du gouvernement. Dans un sondage pour le quotidien Bild Zeitung, un Allemand sur cinq seulement est satisfait du travail de ses dirigeants. 57% sont déçus, les autres n’ont pas d’opinion.

Des dossiers épineux comme une réforme des retraites en faveur des plus modestes suscitent des tensions au sein de la grande coalition. Le SPD veut décider début décembre lors de son congrès s’il poursuit cette alliance de raison ou non.

Angela Merkel a annoncé qu'elle se retirerait au plus tard à la fin de la législature en 2021 et les spéculations sur sa succession vont bon train.

                                                          

 

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