Le gouvernement de Boris Johnson a fait volte-face, après avoir vanté les mérites de la fracture hydraulique, procédé coûteux qui permet d'extraire le gaz de schiste et le pétrole des sous-sols. Le Royaume-Uni avait également soutenu cette technique afin d'être moins dépendant des importations de gaz de Norvège et du Qatar. Celles-ci servent à chauffer 80 % des foyers britanniques.
Toutefois, le rapport du gendarme du secteur, l’Autorité du gaz et du pétrole (OGA), sur les risques sismiques sur le site de Preston New Road, dans le nord-ouest de l'Angleterre, est sans appel. La suspension de la fracturation hydraulique est une victoire pour les organisations environnementales, comme Greenpeace, qui se sont mobilisées massivement contre une telle technique. Et pour cause.
En août dernier, un tremblement de terre de magnitude 2,9 a secoué des habitations, sur un site du groupe d’énergie britannique Cuadrilla, dans le nord de l’Angleterre. D'autres séismes ont eu lieu avant cela et le Royaume-Uni n'a repris la fracturation hydraulique qu’en 2018, après sept ans d'interruption suite à un moratoire.
Il y a trois ans, le gouvernement avait projeté d'ouvrir 20 puits jusqu’en 2020. Depuis, seuls trois puits ont été forés à ce jour et aucune exploitation de gaz de schiste n'a commencé.
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