Le présIdent de la Chambre des communes John Bercow a rappelé à l'ordre les députés indisciplinés des milliers de fois. C’est devenu, au fil du temps sa marque de fabrique. La BBC a fait les comptes : en 10 ans, il aurait crié ses désormais célèbres « Order » 14 000 fois.
À 56 ans, le « speaker » du Parlement britannique avait logiquement choisi le 31 octobre pour tourner la page, en ce jour où le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne aurait dû être consommé.
Dans cette interminable saga du Brexit, John Bercow a joué un rôle devenu de plus en plus important. En robe de soie noire ouverte sur un costume et une cravate aux couleurs criardes, il a dirigé les débats tambour battant, ne cachant pas sa préférence pour le camp des « remainers », ceux qui souhaitent rester au sein de l’UE, se mettant à dos les partisans de l’autre camp.
Accusé de partialité, voire d’arrogance, il a refusé des votes, à Theresa May puis à Boris Johnson, sur leurs accords de Brexit. Le Premier ministre lui a quand même rendu hommage, relevant au passage que John Bercow ne se comportait pas seulement en « commentateur » mais en « joueur à part entière », délivrant ses opinions « comme un lance-balles de tennis incontrôlable ».
Son successeur, sans doute moins haut en couleur, sera désigné lundi 4 novembre.
■ En vidéo, l'hommage des députés à John Bercow, le 30 octobre lors de la séance des questions