C'est une campagne électorale risquée pour Boris Johnson qui va commencer le 6 novembre. Le Premier ministre espère bien retrouver sa majorité. « C’est pour lui le seul moyen de mener à bien son Brexit », explique Sophie Loussouarn, spécialiste de la Constitution britannique, enseignante à l'université de Picardie.
On connaît déjà le programme du Parti conservateur, mais aussi celui du Parti travailliste, qui veut un nouveau référendum sur le Brexit. « Nous nous trouvons face à deux programmes aux antipodes. Un programme libéral pour les conservateurs et un programme travailliste qui revient au dogmatisme de l’après-guerre, avec un programme de nationalisation des entreprises privées et notamment des chemins de fer, de la poste, de l’eau et de l’électricité, un programme de réduction de la semaine de travail à quatre jours, et un programme d’augmentation du revenu minimum. Cette politique conduira à l’organisation de deux référendums. Un sur le Brexit pour s’assurer de la décision des Britanniques et un sur l’Ecosse », analyse cette spécialiste.
En tête dans les sondages, Boris Johnson l'a admis devant des élus conservateurs : « Ce sera une élection difficile. » En 2017, l'ex-Première ministre Theresa May, promise par les sondages à une large victoire, avait finalement perdu des sièges.