Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Le soir venu, à Kiev, un véritable manteau blanc s’empare de la ville, s’enfonce dans les rues, donne aux bâtiments et aux arbres des allures fantasmagoriques : voilà pour l’aspect poétique, car de jour, c’est bien simple, on respire très mal.
Ce brouillard stationnaire est de saison, la terre est encore chaude, mais les températures baissent et l’on s’approche de l’hiver. Seulement voilà, les particules liquides sont quasiment visibles à l’œil nu et puis il y a cette odeur de terre, de tourbe qui rentre dans la bouche.
Alors à Kiev, on s’inquiète assez vite des nuages de ce genre, quand on sait que la zone de Tchernobyl n’est qu’à une heure et demie de route.
Le phénomène s’expliquerait par deux raisons : des feux dans des tourbières au sud de Kiev, et cette habitude qu’ont les Kiéviens de brûler les déchets végétaux, les feuilles mortes, même à l'intérieur de la ville.
Cependant, certaines ONG environnementales soulignent que le trafic automobile et les fumées des usines héritées de la période soviétique seraient la principale raison de la toux qui s’est emparée de bien des habitants.
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