Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Cela fait près de quatre mois que le SPD a une direction intérimaire. Et à six semaines du congrès du parti qui doit désigner le duo qui conduira les sociaux-démocrates, le flou reste de mise.
Six couples homme/femme s’affrontaient pour ce premier tour. Et aucun favori clair ne fait la course en tête. Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz avec Klara Geywitz obtient 22% des suffrages exprimés et devance de peu Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken.
Ces deux duos se qualifient pour le second tour. Comme pour le premier, des conférences seront organisées, auxquelles les membres du parti seront invités avant de faire leur choix dans la deuxième quinzaine de novembre. Le congrès du parti intronisera les gagnants début décembre.
Cet émiettement des voix traduit la situation difficile d’un parti qui a usé beaucoup de dirigeants ces dernières années et qui se morfond dans les sondages autour de 15%. Le deuxième tour opposera deux visions pour l’avenir du SPD.
Le vice-chancelier Olaf Scholz de l’aile droite du SPD défend la grande coalition. Ses challengers prônent un virage à gauche et critiquent l’alliance avec les conservateurs ou souhaitent la quitter. Au moment où la grande coalition va présenter son bilan à mi-parcours, le vote des membres du SPD sera aussi un scrutin sur l’avenir du gouvernement allemand.