Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
« Vous êtes une vraie vedette », lance une eurodéputée tchèque à la candidate française. « Deux emplois à temps plein pour une seule personne », ironise-t-elle. Une allusion directe au travail de consultant pour un think tank américain que faisait Sylvie Goulard quand elle était eurodéputée et pour lequel elle était rémunérée 10 000 euros par mois.
« Je suis clean et c’était une activité légale », rétorque la commissaire désignée. Sans convaincre. Les critiques pleuvent aussi au sujet de l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants des eurodéputés du MoDem.
« Ministre de la Défense en France, vous avez choisi de démissionner pour une enquête judiciaire concernant votre mandat au Parlement européen et l’enquête judiciaire est toujours en cours. Comment comprendre que ce qui vous a écarté du gouvernement en France ne vous empêche pas d’exercer avec la sérénité et l’indépendance requises des fonctions de commissaire », a déclaré François Xavier Bellamy, chef de la délégation Les Républicains.
Là encore, les réponses ne convainquent guère. Les parlementaires ont donc demandé des précisions à la Française.
« Cette procédure commence avec des questions écrites et si sur ces bases de questions écrites, les collègues ne sont pas satisfaits, il y aura une deuxième audition », explique Andreas Schwab, coordinateur de la commission Marché intérieur.
Des nouvelles demandes qui risquent de retarder l'investiture de la Commission par le Parlement prévue initialement pour le 23 octobre.
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