Avec notre envoyée spéciale à Manchester, Muriel Delcroix
Assailli de questions sur la façon détaillée dont il compte éviter le retour d’une frontière dure en Irlande, Boris Johnson est apparu sur la défensive après les fuites dans la presse affirmant que son plan était d’installer des « centres de contrôle » en retrait de la frontière, de fait des postes douaniers.
Le Premier ministre n’a pas voulu confirmer cette idée, mais il a malgré tout insisté sur le fait que le Brexit entraînerait inévitablement des contrôles douaniers sur l’île d’Irlande.
Rencontré dans les couloirs du congrès conservateur, l’ancien ministre John Whittingdale, proche des négociations, a d’ailleurs abondé dans ce sens :
« Mes collègues travaillent très dur sur des arrangements alternatifs qui permettraient de contrôler des produits transportés à travers les deux Irlande, mais pas nécessairement à la frontière. Et je pense qu’il est possible d’avoir des contrôles en amont plutôt que sur la frontière. »
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Face aux réactions négatives de Dublin et Bruxelles pour qui cette idée n’est pas neuve et a déjà été rejetée, John Whittingdale rétorque qu’il est trop tôt pour enterrer ces propositions. « Attendons de voir. Il y aura des discussions finales à la mi-octobre, c’est désormais une question de volonté politique. »
Londres ne s’avoue pourtant pas vaincu, persuadé que l’UE finira par plier au dernier moment pour éviter une crise majeure entraînée par un Brexit brutal.