Le jeune député britannique Magid Magid a l’air plutôt abattu ce mardi soir en sortant de la réunion du groupe écologiste. Michel Barnier est venu parler aux élus européens en amont du débat de ce mercredi matin. Les nouvelles de la rencontre avec le Premier ministre britannique ne sont pas bonnes.
« On s’y attendait, confie Magid Magid. Au Royaume-Uni, Boris Johnson dit une chose, et la réalité est très différente. Il n’apporte aucun élément concret de négociation. Il va dire : « Il y a eu des progrès énormes ! » Mais en fait, on dirait qu’il ne veut pas d’accord. Ou s’il en veut un, ses demandes sont ridicules, hors de question. »
L'eurodéputé aimerait un long délai supplémentaire, mais Michel Barnier ne lui a pas donné matière à espérer.
« À présent, on se dirige tout droit vers une l’absence d’accord avec l’Union européenne, poursuit Magid Magid, et vers le fait que Boris Johnsonpuisse se retrouver en prison. Donc cette rencontre ne me rend pas optimiste. Même si Michel Barnier a dit qu’il voulait que l’Union européenne reste très liée au Royaume-Uni quoi qu’il arrive. Une position que je respecte, bien sûr. Quoi qu’il arrive, nous voulons rester liés. »
Réaffirmer la position des 27
L’attitude de Boris Johnson suscite chez beaucoup de députés européens une lassitude ou une exaspération croissante.
« Il faut que Monsieur Johnson arrête de se mettre en position de coq, il n'y a pas d'autre mot, s'esclame Pascal Durand est député français du groupe Renew. Pour un Français, on a le droit de le dire ! Il se met en situaiton de coq et il vient nous dire : « Voilà ce qui va arriver ! » Non, Monsieur Johnson ! Notre rôle, c'est de réaffirmer que la position des 27 ne changera pas en fonction des humeurs de Monsieur Johnson. »
Et de fait, l’heure ne semble pas aux concessions. De source diplomatique européenne, les équipes sont concentrées sur la préparation d’une sortie sans accord. La balle est dans le camp des Britanniques.