De notre correspondante à Dublin, Emeline Vin
Pas de backstop égale pas d’accord de sortie. Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, s’est montré plutôt clair. Cela reviendrait, selon lui, à prolonger l’incertitude pour tout le monde.
Côté britannique, Boris Johnson a assuré à son homologue qu’il ne mettrait pas en place de contrôles aux frontières. Une possibilité évoquée, pour contourner le backstop : faire de l’île d’Irlande une zone économique unique. Le Premier ministre britannique assure avoir d’autres propositions alternatives en abondance, mais Leo Varadkar n’a reçu à ce jour d’aucune suggestion sérieuse.
Le maître-mot ce lundi matin, c’est le compromis. Côté irlandais, « nous voulons être amis et alliés avec le Royaume-Uni », côté britannique, « nous avons conscience que l’Irlande n’avait pas souhaité le Brexit et nous voulons l'aider ». Boris Johnson a même vigoureusement fait savoir qu’il voulait trouver un accord. Et d’ici le 31 octobre.
De toute façon, il sera difficile selon Dublin de faire accepter une prolongation à l’Union européenne alors que Boris Johnson n’a plus de majorité au Parlement.