Réunion gouvernementale d’urgence, convocation vendredi de l’ambassadeur turc à Athènes, les autorités ne cachent pas leur inquiétude. Elles demandent à Ankara d'interdire les départs de migrants comme l'y oblige l'accord conclu en 2016 avec l'Union européenne.
Dans le petit village de Skala Sykamineas au nord de Lesbos, la scène qui s’est déroulée jeudi soir réveille le souvenir de l’été 2015, lorsque la population rejointe par de nombreux bénévoles étrangers accueillait chaque jour jusqu’à 1 000 migrants fuyant la Syrie l’Irak et l’Afghanistan principalement.
En quelques heures, 13 bateaux sont arrivés jeudi. En tout plus de 500 personnes dont 240 enfants ont été pris en charge dans un camp de transit installé près du village. Ces personnes devraient rejoindre le centre de Moria, mais dans ce centre d’hébergement et d’identification de Lesbos plus de 10 000 personnes s’entassent déjà, soit quatre fois plus que la capacité prévue, dans des conditions déplorables.
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Samedi en urgence, le gouvernement a donc annoncé quelques mesures : le transfert de plusieurs milliers de personnes vers le nord du continent, l’accélération du traitement des demandes d’asile et la réduction des possibilités de recours. Enfin, le renforcement des patrouilles frontalières de Frontex.