Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
Une multitude de drapeaux rouges flanqués de la faucille et du marteau flottaient au-dessus des 4 à 5 000 participants au meeting du Parti communiste sur l’avenue Sakharov. Une avenue bien clairsemée une semaine après que 50 000 Moscovites ont répondu à l’appel des libéraux.
« L’électorat du Parti communiste de la Fédération de Russie diminue naturellement – ils meurent en raison de leur âge. Et la jeune génération ne soutient pas les communistes », tente d’expliquer Pavel, un jeune d’une vingtaine d’années.
Si le Kremlin entendait faire baisser les rangs de l’opposition libérale en utilisant les communistes, c’est un échec, malgré l’enthousiasme des militants du parti. « Je suis contre la politique du gouvernement, contre les élections frauduleuses, parce que c’est insupportable de juste attendre et regarder ce fouillis, ces actes abominables. Chaque homme décent et honnête doit agir de cette manière », affirme une jeune militante du nom de Tatiana.
L’opposition libérale, s’est elle aussi montrée plutôt discrète. La mairie de Moscou avait interdit tout rassemblement, raison pour laquelle, conformément à la loi russe, quelques protestataires se sont munis d’une pancarte en prenant soin d’observer entre eux, une distance de 50 mètres, sous l’œil attentif de la police. Mais la mobilisation de ces dernières semaines n’était pas au rendez-vous, les opposants attendant sans doute d’autres manifestations à venir d’ici les élections de septembre.