Italie: quand crise politique se conjugue avec tensions économiques

L’Italie est plongée dans une crise politique. Matteo Salvini, qui a fait exploser vendredi la coalition populiste au pouvoir, tente désormais d’imposer des élections anticipées dont il espère sortir vainqueur. Il est lancé dans un marathon de meetings et de réunions. Cette crise coûte cher au pays sur le plan économique, l'Italie pourrait entrer en récession économique cette année.

Les déclarations de Matteo Salvini, l'homme fort du gouvernement italien et chef de la Ligue, réclamant vendredi des élections anticipées, ont eu une conséquence immédiate sur les marchés financiers. La bourse de Milan a reculé de près de 2,5% avec des fortes baisses des valeurs bancaires.

La dette italienne a fait aussi les frais de ces propos. Le taux d’emprunt à dix ans a progressé de 30 points. Or l’Italie  affiche une dette colossale de 132% de son PIB, une charge importante pour l’économie. Le pays paye en intérêt 65 milliard d’euros par an, autant que le budget de l’Education nationale.

La crise politique pourrait provoquer une crise économique car les difficultés s’accumulent pour le pays.

Troisième économie de la zone euro, l'Italie a connu une croissance nulle de son PIB sur les six premiers mois de l’année. Pour l’ensemble de l’année, les prévisions de la Commission européenne sont aussi pessimistes. Bruxelles prévoit une croissance de seulement 0,1% tandis que certains experts anticipent même une récession de l’économie.

Dans ce contexte, le chômage qui atteint déjà 9,7% de la population active pourra augmenter davantage. Il concerne près de 28% chez les 15-24 ans, très au dessus de la moyenne de la zone euro (7,5% et 15,4%).

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