Dix-huit blessés mercredi, deux morts le 1er août, dont un migrant qui s'était endormi épuisé sur les voies du chemin de fer, incendie accidentel d'un camp établi fin juin, sans compter les témoignages toujours nombreux de violences physiques infligées par la police croate lorsqu’elle refoule les migrants arrêtés sur son territoire. Les récits de drames se succèdent.
La situation n'est pas nouvelle : la Bosnie est devenue une route de transit des migrants vers l'Union européenne, l'an dernier 25 000 personnes sont entrées dans le pays, seules 3 000 y sont restées. Le nombre de migrants qui empruntent ce chemin augmente. D'après l'Organisation internationale des migrations, la semaine dernière 900 personnes sont arrivées dans le pays, soit le double de l'an passé sur la même période.
Et les passages vers la Croatie deviennent plus difficiles, ce qui allonge la durée de séjour en Bosnie. Le pays espère rejoindre l'an prochain l'espace Schengen, dont il ne fait pas encore partie. Le contrôle des frontières se durcit, mais dans l'illégalité : les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent les expulsions collectives, les renvois forcés violents, la violation des procédures du droit d'asile, et la passivité des gouvernements européens.
→ À (ré)écouter : Entre violences et désespoir, le quotidien des migrants oubliés en Bosnie-Herzégovine