Rude revers pour Volkswagen face à la justice allemande

Dans le scandale du dieselgate, le tribunal des Prud'hommes de Braunschweig oblige Volkswagen à revoir sa stratégie.

Avec notre correspondante à BerlinNathalie Versieux

Le groupe allemand avait construit sa stratégie de défense dans le scandale des moteurs diesel truqués sur la théorie du complot, ourdi par des salariés peu scrupuleux à l'insu de la direction.

Stefanie J pourra retourner dès aujourd'hui à son poste de travail chez Volkswagen si elle le souhaite. Le tribunal des Prud'hommes a annulé son licenciement décrété par Volkswagen en août 2018, au motif que cette ingénieure de 52 ans aurait contribué à développer le logiciel truqué à l'origine du dieselgate, à l'insu de sa hiérarchie.

Une stratégie qui ternit l'image du groupe

Volkswagen réclamait à Stefanie J, et à une poignée d'autres cadres licenciés, des dommages et intérêts pour compenser les pénalités de trois milliards d'euros infligées au groupe par des tribunaux américains.

L'ancien président du groupe n'a de son côté, jamais été inquiété. L'affaire fait scandale en Allemagne. La stratégie de défense de Volkswagen nuit à li'mage déjà écorné du groupe, estime le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Attaquer les salariés en justice plutôt que la direction ? Une stratégie également utilisée par Deutsche Bank en 2013. Là aussi, les prud'hommes avaient débouté l'entreprise.

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